L’offre de broutards reste insuffisante
Avec la pluie et une douceur qui redonne de la vigueur aux prairies, les éleveurs peuvent différer leurs sorties de broutards, alors que les besoins restent soutenus à l’exportation vers l’Italie. En semaine 36, 21 500 animaux ont été expédiés vers l’Italie, soit une progression de 11 % sur les quatre dernières semaines. Le déficit causé par l’absence de mise en place en Lombardie et dans le nord de la Vénétie va être long à résorber avec en perspective un trou d’air dans les sorties pour les abatteurs au début de 2026.
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Les niveaux de prix commencent à être un frein aux exportations avec des opérateurs qui cherchent à peser sur les prix des broutards lourds (plus de 450 kg). Les cours des sujets de 400-450 kg se tassent légèrement entre 5,80 et 6,00 €/kg vif et ceux des mâles de 450-500 kg entre 5,60 et 5,80 €/kg à Châteaumeillant. Cette gamme de marchandise s’est négociée autour de 6,00 €/kg à Moulins-Engilbert.
L’activité commerciale reste soutenue, faute d’offre suffisante dans les mâles charolais ou limousins plus légers. Les charolais U de 300 à 400 kg s’échangent dans une fourchette comprise entre 6,30 et 6,50 €/kg, et les plus légers entre 6,40 et 6,70 €/kg. Du côté des blonds d’Aquitaine, la dynamique est également très forte avec des mâles de 300-350 kg commercialisés autour de 6,90 €/kg à Cholet, Agen ou Châteaubriant, voire plus sur Rabastens-de-Bigorre. La vente est un peu plus calme cette semaine sur le marché de Mauriac où les prix des aubracs U de 350-400 kg se sont tassés autour de 5,85 €/kg, et ceux des croisés à 5,90 €/kg.
L’inquiétude reste forte dans le sud du Massif central face à l’explosion des cas de FCO 8 (fièvre catarrhale ovine), avec des conséquences sanitaires et économiques importantes.
Dans les femelles, l’équilibre reste nettement déficitaire face à une demande à l’exportation qui se renforce pour faire face aux prix élevés des mâles. Les bonnes charolaises ou limousines convenant à l’exportation se négocient entre 5,40 et 5,60 €/kg. La demande française est également présente pour se positionner sur des gammes un peu moins relevées, mais toutes aussi chères au kg.
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